En moins de 30 ans, le nombre d’espèces décrites à la surface de la planète est passé de 1,5 à2 million d’espèces, mais surtout, nous appartenons à la première génération de scientifiques conscients que 80% des espèces restent encore à découvrir et à décrire. Les forêts tropicales, les récifs coralliens et les grands fonds océaniques sont reconnus comme étant les principaux réservoirs d’espèces : on estime que 40% des espèces marines vivent dans les zones côtières tropicales. Il reste sans doute aujourd’hui entre 5 et 10 millions d’espèces à découvrir, dont le quart, voire la moitié, pourrait disparaître d’ici le milieu ou la fin du siècle.
Accélérer l’exploration et la description des espèces dans les régions du globe les plus riches en biodiversité mais jusqu’ici insuffisamment inventoriées est donc une priorité. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les expéditions du Muséum national d’Histoire naturelle.
Le projet Karubenthos 1 réalisé en 2012, et le projet Karubenthos 2 réalisé en 2015 sont le fruit d’une collaboration menée par Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN), le Parc National de la Guadeloupe (PNG) et l’Université des Antilles et de la Guyane pour précisément combler cette lacune, en inventoriant les algues et invertébrés marins de Guadeloupe.